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Réalité virtuelle ou augmentée : pourquoi Mark Zuckerberg s’obstine-t-il ?

Mercredi 25 septembre, Mark Zuckerberg est monté sur scène pour présenter la Meta Connect, la conférence annuelle sur l’innovation de la maison mère de Facebook et Instagram. L’occasion de présenter un nouveau produit, un casque de réalité virtuelle (VR) au tarif accessible, le Quest 3S, ainsi que les fonctions enrichies à l’intelligence artificielle (IA) des lunettes connectées Ray Ban Meta. En prime, Mark Zuckerberg a dévoilé un prototype de lunettes de réalité augmentée (AR), les Orion, capables d’afficher des images par-dessus notre vision naturelle. Un appareil étonnamment léger et performant, mais trop cher à fabriquer pour être commercialisé à l’heure actuelle.
Meta reste donc pleinement engagé dans la course à la réalité virtuelle et augmentée, ce qui peut surprendre. Car malgré les dizaines de milliards investis dans ces technologies, le groupe perd encore énormément d’argent dans ce secteur d’activité qui génère des revenus modestes et stagnants, selon une enquête de Yahoo Finance. Sans compter que la presse continue de reprocher aux casques de Meta leur manque d’usages attirants.
Dès lors, soixante ans après les premiers prototypes de casques de VR, trente ans après les premiers produits grand public, pourquoi Mark Zuckerberg poursuit-il si obstinément ce vieux rêve de l’industrie informatique ? Dans une interview donnée mercredi au média technologique The Verge, Mark Zuckerberg livre la clé : Facebook ne veut pas rater le train de la prochaine révolution électronique, celle de l’appareil suffisamment innovant pour remplacer le mobile.
Car au milieu des années 2000, quand le match du smartphone se joue, Facebook n’est pas une entreprise suffisamment grande pour y prendre part. Mais au début des années 2010, elle amasse des revenus considérables, lui offrant une capacité d’investissement rare. Alors, comme Apple, Google et Microsoft, la société décide de participer au match de la réalité virtuelle en s’offrant un fabricant de casques prometteur, Oculus, dès 2014. Aux yeux de Mark Zuckerberg, les casques de VR et d’AR ont un gros atout à faire valoir : un écran d’un genre nouveau, offrant une vue en relief sur un large champ de vision, consultable en marchant tête haute, voire en discutant.
Dix ans plus tard, les lunettes Google Glasses ne sont plus qu’un lointain souvenir et le casque Hololens de Microsoft, dont les équipes de conception ont été décimées, présente tous les signes d’un gros échec commercial. Mais Apple n’a pas jeté l’éponge : en février 2024, la firme sort son casque Vision Pro, titillant l’esprit de compétition de Mark Zuckerberg. Comme le PDG d’Apple, Tim Cook, le fondateur de Meta est convaincu que la messe n’est pas dite.
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